Begin, begin, BEGIN ! [PV]

Le premier cours de sports extrêmes - donné par la plus-que-whaou Aphrodite - étant passé depuis déjà quelques temps, Thomas terminait cette douzième heure de cours avec une satisfaction qu'on ne lui connaissait que trop bien. Le jeune Londonnien adorait pour ainsi dire le sport, à tel point qu'il lui était à présent devenu impossible de passer une journée sans pratiquer d'exercice physique. Autant vous dire qu'il excellait tout simplement dans le cours de la déesse de l'amour (rien que de penser à ça, ça donnait des vertiges. Elle paraissait pourtant bien humaine !). Il fallait reconnaître qu'avant toute chose Thomas était un artiste. Un vrai, un pur, un dur. Néanmoins très loin des clichés, le jeune homme avait su cultiver d'autres passions qui le rendait à présent assez populaire – malgré lui – dans l'école. Il aimait le sport, les filles, avaient des amis fidèles, et surtout, surtout Thomas était un gentil garçon, qui détestait par dessus tout le mal.

Il fallait dire que si Thomas adorait ce cours – en plus des raisons qui le poussaient à aimer le sport d'ordinaire – c'était en particulier grace à la prof. Il fallait reconnaître que des profs comme ça, honnêtement, on n'en voyait jamais. D'un, parce que des profs Dieux ça n'existait pas (déjà) et que si quelqu'un dans le monde normal se promenait en ville en étant foutu comme ça, il était clair que c'était l'émeute. Tout le monde lui sauterait dessus. Heureusement que l'académie était éloignée de la ville, en fait.

C'était donc en toute logique que Thomas et ses amis passaient leur temp à baver (au sens figuré bien sûr) devant la prof canon de sport extrêmes. C'est jeune à cet âge là, et plein de fantasmes, et il était clair qu'une femme pareille les regroupait tous.

« M'attendez pas les gars, la prof m'a dit qu'elle voulait me voir à la fin du cours. »

Devant les remarques peu discrètes et surtout peu intelligentes de ses copains, accompagnées de coup de poing dans l'épaule en signes taquins, Thomas ne put s'empêcher de répliquer, un sourire accroché aux lèvres.

« Pfff, z'êtes cons les mecs, sérieux ! »

Il rigola en regardant ses copains partir, tout en pensant intérieurement à leur bétise. Quels bouffons ils pouvaient être parfois alors ! Aphrodite devait certainement avoir quelque chose à dire à Thomas, peut être bien qu'elle voulait lui dire qu'il avait été bon sur ce cours là, où alors que justement il aurait pu faire encore mieux. En l'occurence, Thomas était bien certains qu'il ne s'agissait pas d'une quelconque relation qui naissait là. Le fantasme de la prof trop sexy qui drague son élève, c'est bien en rêve, mais ça reste toujours en rêve. Toujours. On a beau avoir des Dieux en prof, mais il faut savoir garder les pieds sur terre, parfois.

Le protégé d'Eros se dirigea donc vers la prof qui regardait ses élèves sortir de la salle. Elle avait terminé son cours par de la théorie, ce qui expliquait la présence en salle de la classe. Une fois celle-ci vidée, Thomas se retrouva seul avec la jeune femme (enfin jeune, personne ne savait son âge réel en fait, comme tous les autres Dieux aussi !) et attendit droit qu'elle lui dise ce qu'elle avait à dire. En principe, il aurait du voir venir cette convocation ~~à comparaître~~ puisqu'en 5 semaines il avait eut le temps de voir les cours où il était bon et les cours où il ne l'était pas. Là, il s'était trouvé plutôt bon...

(quelques heures plus tôt).
Comme à son habitude, la salle des professeurs, perchée dans un endroit bien gardé de l'école, demeurait calme. Parce qu'à vrai dire, les dieux n'y foutaient vraiment rien. D'un côté, il y avait ceux qui se tapaient complètement de faire un programme de cours digne de ce nom, ceux-là étaient avachis comme les derniers des fainéants, et de l'autre, on pouvait apercevoir un minorité qui, en transe devant la ô combien lourde tâche qu'ils devaient accomplir, tentaient de bosser dans le calme. L'esprit qui régnait là s'avérait pour ainsi dire ambivalent en tous points. Mais, voyez vous, une école, ça à des obligations (tenir des cours, bien sur, mais aussi élire des élèves « délégués ») et la bga devait s'y tenir tant bien que mal. L'heure était donc venue de choisir selon des critères très précis (ou par élimination, qui sait) les fameux délégués. Inutile de préciser que personne ne voulait s'y coller.

« On tire à la courte paille, moi j'dis » sortit Hermès, à moitié allongé sur le transat qui commençait déjà à pencher, comme à cause d'une utilisation excessive.

« Oui, oui, oui, ouiii » répondit Apollon avec hystérie. Celui-ci n'en n'avait que faire de toutes ces banalités. Il n'attendait qu'une chose : son quart d'heure gâterie dans les toilettes avec Aphrodite.

Cette dernière avait d'ailleurs à ce moment là la tête ailleurs (j'ai presque failli dire « pour une fois »!) jusqu'à ce qu'elle entendit son patronyme prononcé avec une assurance qui lui déplaisait fortement. C'était de toute évidence un complot, car perdre à un jeu auquel on n'a pas participé, même pour des dieux, ça n'était pas possible. Elle ne réagit pas de suite, espérant une toute petite seconde pouvoir se tirer d'ici incognito (ambiance trop glauque, vous comprenez). Mais Apollon, d'une idiotie sans fin, vint l'intercepter.

*Et merde* pensa-t-elle d'une force herculéenne. Elle qui n'était jamais coincée, elle qui savait toujours comment se tirer des situations les plus inimaginables, elle était coincée. Et ni son cul, ni ses seins ne pouvaient l'aider à s'en tirer. Grande gueule dans l'âme, elle envoya :

« Hermès, sois gentil, arrête de mater mon cul. » Celui-ci ne se fit pas attendre et perdit le sourire qui s'était dressé sur sa figure dés l'instant où tous avaient comploté contre Aphrodite.
« Je dois faire quoi au juste? » Ajouta-t-elle d'un ton sec, montrant sa colère. Elle se retourna vers Apollon qui lui pointa un panneau (celui qui était supposé être regardé et suivi avec attention par chaque membre du corps enseignant), ce panneau indiquant bien entendu l'objet du complot. Elle reprit :
« Ah oui, je vois. Les délégués. » Elle fit semblant de réfléchir puis déplia sa liste des élèves. Elle choisit les noms les plus évocateurs (soit des garçons au physique facile, sois des filles bien foutues et grandes gueules). Elle se tourna vers Eros : « Je choisis Darklight pour toi. Il est mignon. Puis c'est un bon ».
Sur ce coup là d'ailleurs, son fils ne sembla pas être en contradiction, et le choix était donc fait. Il ne restait plus qu'à annoncer à ces jeunes gens leur nomination à ce titre là, et c'était encore à elle de s'y coller.
« J'ai mon premier groupe cet après-midi. Je le leur dirait. Si j'y pense ». Aucune divinité ne protesta et le cycle du foutoir dans la salle reprit son cours. Bien entendu, ce jours-là, Apollon, ni personne d'autre d'ailleurs, ne put obtenir des faveurs sexuelles d'Aphrodite.

##

L'après-midi n'étant pas vraiment favorable aux sports extrêmes (les petits étaient encore fragiles pour escalader des rochers sous une tempête de blizzard), Aphrodite (dans toute sa générosité), avait décidé que le cours se déroulerait à l'intérieur. Et c'est ainsi que l'heure se déroula. Une heure tout à fait banale avec sa dose de blessés (que notre déesse voyait plutôt comme des hypocondriaques) et sa dose de sueur dégoulinant sur les corps bien musclés (miam). Aphrodite matait d'ailleurs cette graine de beaux gosses en toute impunité, parce qu'elle savait que c'était réciproque. Puis l'horloge se mit à sonner, annonçant la fin du spectacle (parce que malgré tout, c'était qu'elle commençait à l'apprécier ce poste).

D'une voix terriblement sexy elle lança :
« Darklight, viens me voir avant de partir ». Le jeune homme l'avait d'ailleurs regardé à ce moment et elle ne s'était pas empêché de lui faire un clin d'œil. Elle ne savait pas très bien si le jeune homme avait pu s'en rendre compte mais, de toute manière, elle aurait bien des occasions de recommencer. Car, voyez vous, ce jeune garçon était vraiment bien monté, et c'était un mortel. Sa vulnérabilité ne faisait rien qu'exciter la déesse qui, pour le coup, n'avait pas eut le moindre activité de la journée. Elle attendit donc que le jeune homme finissent de se doucher pour lui parler.

Le jeune homme ne se fit pas attendre longtemps. Ses amis le quittèrent, le laissant seul aux côtés d'une Aphrodite étonnamment attirée mais sage. Elle prit sans plus attendre la parole, comme pour ne dévoiler en rien son état gênant.

« Bien, Thomas, il y a plusieurs choses dont j'aimerais te parler ce soir. » Son ton était charmeur comme jamais, il ne manquait plus qu'Eros vienne tirer sa flèche, et le tour était joué.
Elle bougea de manière à ce que son décolleté, déjà bien plongeant, soit aussi ouvert que possible. Elle reprit.
« Avant tout, je voudrais te remercier pour ton sérieux. J'apprécie ton attitude dans mon cours et je t'encourage à poursuivre. Tu as le cran pour aller très loin. »
Droit dans les yeux, elle refit un clin d'œil, et cette fois, c'était sur qu'il l'avait vu. Elle sourit et renchérit:
« Je suis tout à fait disposée à t'offrir mes services en dehors des cours, si tu veux progresser. Tu as pas mal de facilités physiques et ce serait un bon moyen de les exploiter. » Sur le coup, elle avait complètement mis de côté l'idée de lui annoncer qu'il était nommé en tant que délégué. Peut-être allait-elle y penser après.
« Qu'en dis-tu? ». Cette question était cruciale. Si le jeune homme avait vu clair dans le jeu de la déesse et qu'il acceptait, c'était gagné. Le cas contraire, il fallait réfléchir à un autre plan.

Pas inquiet le moins du monde ~~jeune naïf~~, Thomas approcha du bureau de son professeur de sports extrêmes et attendit qu'elle commence à lui parler. ce qu'elle fit assez rapidemment en fait, chose plutôt logique puisque le cours était à présent terminé et elle n'avait pas de raison de s'affoler pour partir au cours suivant (lui non plus, notez). C'était la fin de la journée, soit l'heure où tous les cours de l'académie prenaient fin. Le meilleur moment de la journée, en perspective.

La professeur de Thomas prit la parole et tout en restant droit, le jeune homme plaça une main dans la poche de son jogging blanc ~~histoire de paraître décontracté~~ en écoutant attentivement la directrice de l'école. Une des directrice de l'école, en fait et pas la meilleure, Eros était bien plus cool, puisqu'ils étaient plusieurs à la diriger.

Devant cette proposition aussi surprenante que gentille, Thomas se sentit tout de même flatté par l'initiative de son professeur ~~qu'il devrait garder secrète s'il acceptait, pour éviter la jalousie de ses camarades~~ et bien qu'il hésita vis à vis de ses copains et amis, se dit que quand même, refuser une pareille proposition serait d'un, impoli et de deux, carrément stupide.

« Je... Heu... Je suis très flatté, merci. J'accepte, bien entendu. Merci beaucoup. »

Thomas ne savait en réalité pas quoi dire de plus, ni comment prendre la situation. C'était étrange qu'elle ne le propose qu'à lui, après tout, de bons élèves, il y'en avait un petit peu dans la classe ~~un petit peu juste~~... Mais bon, Thomas n'avait pas toutes les cartes en main, peut être qu'elle l'avait aussi proposé à d'autres élèves, sans que lui même le sache, ce qui était tout à fait possible... Puis, il een savait même pas en quoi consistait ses services, peut être qu'il ne l'avantagerait pas tant que ça par rapport aux autres élèves ! Personne ne le savait !

Quoiqu'il en était, ce dont Thomas était sûr et qu'il savait de source sûre (ses yeux) c'est qu'Aphrodite venait de lui faire un clin d'oeil. Gloups. Oui, oui, un clin d'oeil (un vrai). Elle avait peut être une poussière dans l'oeil, mais étrangement, le sourire charmeur de son professeur lui criait que non. Regloups. Thomas, jeune et encore pur, commençait sérieusement à avoir chaud. Quoiqu'il se faisait peut être des films hein. Peut être bien ! Le jeune homme passa machinalement une main dans ses cheveux tout en effleurant discrètement son front qui montrait les premiers signes du sueur. C'était en réalité tellement discret qu'Aphrodite devait s'immaginer que Thomas faisait partie de ses garçons coquets qui passaient l'éternité à comtempler leurs reflets dans un miroir pour voir si leur chevelure était impécable ~~et elle n'aurait pas eut tord~~.