Faisons trempette des pieds & plus si affinité ! [PV]

L'année commençait depuis peu et pourtant, Thomas se sentait à l'académy comme chez lui. A croire qu'il avait toujours vécu ici. C'était peut être le cas, au fond, personne ne se rappelait (et c'était voulu) de ses vies antérieures oui Thomas croyait aux vies antérieures, mais c'est un autre problème. Dans tous les cas, le jeune Darklight profitait de son après-midi avec des passes-temps qu'on pourrait juger d'habituels, chez lui. Thomas courait tous les jours, au moins une fois. Le matin il se levait plus tôt que les autres pour faire son petit footing et il lui arrivait même de courir le soir, peu avant que le soleil ne se couche, quand le diner avait été trop calorique. Là, c'était le repas du midi qui l'avait été.

Le protégé d'Eros (oui ça d'ailleurs, il n'arrivait pas à s'en remettre, protégé d'un Dieu !) s'était donc fixé de faire le tour du château dans son ensemble. Il avait commencé par la petite forêt, le parc, donc le labyrinthe, et finissait enfin en revenant par le lac. Les écouteurs sur ses oreilles, une musique pop-rock plutôt entrainante, au volume presque maximal, Thomas courait d'un rythme soutenu depuis à présent presque une heure. Son tee-shirt était mouillé de sueur, la base de son front montrait les premiers signes de transpiration et le jeune homme de 15 ans savait qu'en arrivant dans sa chambre, il sauterait sous une douche glacée. Froide du moins, il ne fallait pas exagérer (et il fallait bien dormir, aussi, accessoirement).

C'est alors que Thomas aperçut quelqu'un, au loin, assis au bord du lac. Il s'agissait à première vue d'une fille, les cheveux longs, presque allongée, tenant une feuille de papier devant elle, elle était appuyée sur l'herbe. Thomas ne connaissait pour l'instant pas grand monde dans l'école, et vu qu'il n'était pas timide, ce n'était pas le premier contact qui l'effrayait outre mesure. C'est donc tout naturellement qu'il s'approcha de la jeune fille dans le but – évident – de faire connaissance n'allez pas commencer à vous faire des films.

Thomas arriva donc près de l'individu et constata avec surprise qu'il s'agissait... d'un garçon. Oui un garçon. Pas une fille, donc. On aurait toutefois pu le croire, de loin... En fait, Thomas l'avait lui même cru. Il fallait vraisemblablement admettre qu'un garçon aux cheveux longs allongé dans l'herbe près d'un lac n'était pas facilement identifiable, la preuve. Thomas ne se découragea cependant pas et quand le garçon leva la tête de son croquis (oh tiens, un artiste!), le protégé d'Eros lui sourit et le salua. « Salut ! Je te dérange pas, j'espère... » Thomas n'avait bien évidemment pas pour projet d'agacer le garçon par sa présence, et si tel était le cas, il le laisserait sur le champ à ses occupations. Bien évidemment il serait un peu déçu, mais après tout, certains n'aimaient pas tellement qu'on les dérange quand ils étaient seuls et puis la réputation des protégés de Perséphone n'était plus à faire, de toute manière.

Attendant la réponse du garçon, Thomas jugea préférable de s'asseoir. Le garçon était assis, allongé même, et regarder un garçon aussi grand que Thomas bien au dessus de lui ne devait pas être agréable. Puis Thomas commençait à ressentir les premiers signes de fatigue de sa journée de cours et de ses deux footins particulièrement poussés. D'un geste du doigt, Thomas éteignit son Mp3 et porta ses yeux bleus sur le jeune homme, un sourire accroché aux lèvres. Thomas était un garçon de nature gentille ainsi il se faisait généralement rapidement des amis, cela ne voulait toutefois pas dire que ça se faisait automatiquement en quelques secondes. Faire connaissance était bien évidemment le plus important et Thomas savait par avance qu'il apprécierait être l'ami de ce garçon, dans la mesure où celui-ci n'était pas hostile avec lui (parce qu'il n'y avait pas écrit pigeon, merci bien).

Il dessinait un papillon ? Exact... Thomas tourna la tête pour mieux voir mais il n'en eut pas longtemps besoin puisque que son camarade venait de tourner son carnet dans sa direction. C'était effectivement très bien dessiné, chaque détail avait son importance, et Thomas ne put que constater le talent. Bien sûr qu'il le constatait ! Lui-même avait passé son enfance dans des cours de dessin ! Il savait reconnaître les gens doués quand il les croisait. D'ailleurs, il était étrange que ce garçon ne soit pas dans les protégés d'Eros, et – ça c'était sûr – il n'y était pas, Thomas l'aurait vu bien avant en classe ! Ces protégés là étaient censés aimer l'art, et tout ce qui s'en rapprochait, et en ça ce garçon aurait eut toute sa place dans cette classe !

Mais Thomas avait l'esprit ailleurs. Il cherchait discrètement des yeux le papillon qui venait de partir (sûrement par sa faute), mais en vain. Il fut fort heureusement sortit de ses pensées par son camarade qui – lui – voulait faire les présentations. Et bien bravo Thomas ! 1 point là ! Arriver voir quelqu'un et même pas se présenter, ça, c'est la classe ! Toutefois plus ravi que géné, Thomas tandis la main en souriant et se présenta à son tour (parce qu'il avait un minimum de politesse, quand même) « Enchanté Adam ! Moi c'est Thomas ! » Alors que Thomas approchait sa main de celle d'Adam (puisque tel était son nom), le garçon fut surpris de voir qu'il la retirait aussi vite. Comment ? Quelle mouche le piquait ?! Ils n'avaient pourtant pas de maladies infectieuses chez les protégés d'Eros à moins qu'Aphrodite soit passé par là... Enfin pas à la connaissance de Thomas, du moins.

Surpris, Thomas n'en montra toutefois rien. Car il compris bien vite ce qui avait trotté dans la tête de son camarade. Il avait les mains sales, oui sales, pleines de fusain (chose que Thomas ne connaissait que trop bien), ce qui lui avait fait retirer sa main avant qu'elle ne touche celle de Thomas. Détail... Thomas n'en avait que faire... Au point où il en était de toute manière, il était bon à entrer dans la machine à laver en même temps que les habits tiens, au moins ça serait fait. Et puis ce n'était pas une main légèrement grisée qui allait l'embêter bien au contraire. Il préférait 100 fois se salir en se faisant des amis plutôt que rester propre (façon de parler), mais seul.

Thomas rigola donc de bon coeur à cette remarque. La situation était vraiment comique, pour lui du moins. Le garçon en face de lui semblait porter la malchance sur lui même, alors qu'en réalité, tout était dans sa tête. Un garçon banal aurait serré la main et se serait excusé par la suite – à la limite - il n'aurait pas tenté par tous les moyens de se frotter la main pour éviter à son camarade de se salir aussi. Thomas, du moins, aurait fait ça, après chaque situation dépendait bien évidemment de chaque personnalité.

Passablement content d'avoir rencontré une personnalité qui changeait de l'ordinaire (on aurait pu dire que les amis de Thomas, généralement, étaient populaires et/ou sûr d'eux), Thomas cessa de rire quand Adam parla une nouvelle fois et répondit aussitôt. « Ne m'en parle pas ! Il me tarde de sauter sous la douche là ! Quoique passer entièrement dans la machine à laver ne me ferait pas de mal non plus... » Il était sympa, et vraisemblablement... timide. Thomas le regardait faire de ses yeux perçants et constata qu'il se remettait à dessiner. C'était un solitaire, qui ne s'exprimait que (ou du moins essentiellement) par le dessin. Il en avait connu des comme ça, même un certains nombre. Ceux qui traduisaient leurs pensées par le dessin, qui n'étaient pas des leaders de la communication, des gens qui au final ne lui ressemblait en réalité pas vraiment. A se demander si Thomas avait vraiment fait du dessin dans sa jeunesse (enfin jeunesse, façon de parler).

Comme envouté par la main du garçon glissant sur le papier, Thomas ne put s'empêcher de regarder ce qu'il dessinait. Il était rapide... mais excellent. Le garçon de 15 ans réussit à comprendre après quelques secondes qu'Adam dessinait deux yeux. Il n'eut toutefois pas le temps d'en voir plus puisque le garçon referma violemment le carnet. Hein ?! Ben pourquoi il s'arrête ?! « Ô je t'en prie, continues, ne t'arrêtes pas pour moi ! » Thomas ne voulait surtout pas être un frein à l'inspiration Muses, revenez ! d'Adam et s'il voyait que sa présence le dérangeait, il n'hésiterais pas à partir et le laisser seul...

La petite remarque d'Adam fit rire Thomas. C'était clair que rentrer dans une machine à laver dans la mesure où il savait ce que c'était, serait potentiellement ardu vu sa taille et sa carrure. C'est le sport que voulez-vous, ça vous taille plus rapidemment que de coutume ! Il n'y avait qu'à voir Thomas pour se rendre compte qu'il était aussi artiste que sportif. Peut être même plus sportif qu'artiste en fait, ces derniers temps. Thomas avait pratiqué une quantité de sports différents assez impressionante en quelques années, bien que certains aient durés plus que d'autres. Il ne s'en plaignait pas, découvrir de nouvelles sensations, c'était toujours super jouissif.

Quand Thomas lui laissa entendre qu'il pouvait continuer à dessiner sans crainte, il comprit bien vite que ce n'était pas l'intention du jeune homme. Déjà il ne trouvait pas le dessin réussit (et bien que Thomas pense le contraire d'après le peu qu'il en avait vu, il était juste hors de question qu'il lui demande de voir, Thomas savait ce que ça faisait quand on n'était pas satisfait d'un dessin), mais en plus il n'avait plus envie de dessiner. Thomas se réjouit sans le laisser voir de cette nouvelle, au moins ils pourraient plus faire connaissance, ce qui n'était au final que du bon.

Adam lui demanda ensuite à Thomas si les élèves étaient autorisés à se baigner dans le lac. Quelle question... bien évidemment ! A quoi servirait un lac, sinon ? A part accueillir Poséidon, Dieu de la mer, qui au final ne devait pas aimer l'eau douce Thomas hésita une seconde en se rapellant les alinéas du règlement, mais ne vit rien qui allait à l'encontre de cette très bonne initiative. Tant mieux ! Il avait chaud, et se baigner ne lui ferait pas de mal, bien au contraire ! Il faisait d'ailleurs encore beau et s'ils ne se baignaient pas maintenant, ce n'était pas en décembre qu'ils le feraient. Puis Thomas adorait l'eau, aussi, ce qui lui aurait permis de sauter dans l'eau même si celle-ci projetait des signes décourageant à la baignade (tels que des poissons morts flottants à la surface, un aileron tournant dangereusement en rond, etc...).

Thomas rit devant la remarque d'Adam. Il avait raison, s'ils enfreignaient un article du règlement dès les premiers jours, ils pourraient toujours se défendre en disant qu'ils n'étaient pas des Dieux et ne pouvaient pas retenir chaque alinéa des règles de l'école. Au fond, à faire des bêtises, autant les faire au tout début de l'année, après ça passe moins bien allez savoir pourquoi. Thomas n'attendit donc pas plus longtemps pour rejoindre son camarade. D'un bond il se leva, retira son tee-shirt bleu qu'il jeta négligemment par terre, et se contortionna pour retirer ses baskets, ses chaussettes de sport, puis son survêtement. Une fois en boxer, Thomas n'attendit pas.

Non, Thomas n'était pas un garçon pudique, ainsi il ne voulait pas se précipiter dans l'eau pour se cacher d'Adam. Bien au contraire, s'il y avait bien une chose que Thomas acceptait, c'était son physique. Particulièrement musclé, grand et élancé, on ne l'avait jamais critiqué ou rejetté pour son apparence, à l'inverse, les filles le prenaient même plutôt comme un avantage. Il ne s'en était donc naturellement jamais plaint. Puis, il le préservait, son corps, le Thomas ! Le jeune homme ne faisait pas du sport tous les jours juste pour le plaisir d'écouter sa musique (bien que ça aidait, toutefois) ! S'il faisait du sport c'était avant tout pour compenser sa trop grande gourmandise qui a dit que les sportifs étaient raisonnables ?, qu'on se le dise. Thomas était un gourmand, chose qu'il tentait par tous les moyens de cacher comme une honte.

« Tu aimes l'eau, on dirait... » Rien n'échappait à Thomas. Naturellement il avait constaté que rares étaient les personnes qui étaient prêtes à se jeter dans un lac pour nager, ami du Londonien ou pas. Ainsi, Adam devait particulièrement aimer nager. Encore un point commun, me direz-vous. A croire que les coïncidences étaient de mises, en ce jour-ci ! Attendant la réponse du garçon, Thomas ne put tenir plus longtemps sa curiosité, ainsi, quand il ressortit la tête de l'eau après s'être totalement immergé, le garçon demanda : « Adam, tu n'es pas d'ici... Je me trompe ? » En effet Adam avait un léger accent... Et cet accent là était tout sauf anglais. Français ? Peut être, mais Thomas n'en mettrait pas sa main à couper. Il ne connaissait personne issu du pays voisin, en fait. Passant sa main dans ses cheveux bruns, Thomas plongea son regard dans celui du garçon tout proche en attendant sa réponse. Tiens, de loin on aurait dit que ses yeux n'avaient pas la même couleur. Un effet des reflets, sans doute, pensait Thomas...

L'eau était si raffraichissante que Thomas y serait bien resté toute la soirée. Le soleil tapait et réchauffait le haut de leurs corps nus pour leurs plus grand plaisir. Le constraste de l'air et de l'eau était si bon que Thomas pénait à s'immerger entièrement, il faisait si bon dehors preuve que l'eau devait bien avoisinner les -33°C... Quand le Londonien posa sa question sur l'accent de son camarade, celui-ci lui répondit que son tuteur n'avait réussit à lui faire perdre son accent français. Tuteur ? Il n'avait pas de parents ? Depuis ses 15 ans ? Thomas crut ne pas comprendre, et demanda donc explication à Adam. « Attends, tu es Français ? Enfin, était Français. Et tu as un tuteur ? Pourquoi es-tu venu vivre en Grande-Bretagne... si ce n'est pas indiscret... ? » Thomas se doutait de la réponse mais préférait d'abord l'entendre de la bouche de son camarade avant de tirer des conclusions attives. On ne savait jamais.

Après avoir une nouvelle fois goutté à la température idyllique de l'eau (et à son apparence, vous avez déjà vu de l'eau aussi claire vous ?!), Thomas remarqua que le regard d'Adam était étrange. Il n'y avait pas prété attention avant, en fait (sûrement l'angoisse – du moins le stress – d'une nouvelle rencontre), mais à présent qu'il le détaillait en long, en large et en travers (c'était effectivement un nageur, d'ailleurs, il en avait la carrure parfaite), ce détail choqua Thomas. Adam sortit de l'eau pour retirer ses lentilles, et le Londonien attendit avec impatience son retour pour constater si oui ou non des lentilles avaient un impact sur ce qu'il avait vu. Des lentilles de couleurs ça existait, mais pour un seul oeil ? Bizzare. Mais... le voilà qui revenait.

Thomas se rapprocha de lui, le jeune homme manifestement soulagé d'avoir pu retirer ses lentilles sans les perdre dans l'eau. Il y voyait moins bien sans – ce qui était logique – mais ce n'était nullement le cas de Thomas. Le protégé d'Eros s'approcha plus près de son camarade et constata bien évidemment, qu'il avait raison. Un truc comme ça, ce n'était pas courant ! Le sol n'étant pas stable et Thomas voulant voir de plus prêt (un truc pareil c'est pas banal les amis !) les yeux de son nouvel ami, il posa sa main sur son épaule et ne put s'empêcher d'écarquiller un petit temps ses yeux sous l'effet de la surprise. « Une taupe avec un oeil rose . Attends, t'as bien enlevé tes deux lentilles là ? Non parce que là, Adam, tu as un oeil rose... » Oui pour Thomas ça ne pouvait pas être normal dixit celui qui a des Dieux Grecs en professeurs d'avoir un oeil rose! Bon ok des yeux vairons ce n'était pas rarissime, mais alors un oeil rose, c'était un truc de malade ! Un peu comme un oeil orange ! Ou rouge ! Tellement surpris de ne pas l'avoir constaté avant, Thomas s'en voulut mais était finalement plus occupé par la surprise et l'intrigue que par autre chose. Adam sortait définitivement du lot, pour lui.

Apprendre qu'Adam avait un frère donna à Thomas la sensation d'un électrochoc. What ? Lui, un frère ? Un frère jumeau en plus, sans aucun doute, puisqu'il avait la même particularité à l'oeil. Voilà qui piqua au vif le protégé d'Eros. C'était tellement banal et pourtant tellement frustrant ! Thomas, lui fils unique, qui n'avait toujours vu les gens qu'il appréciait comme sa propriété, comme si la famille ne pouvait jamais offrir de concurrence. Et là si, ô que si même, la concurrence était plus que rude ! Thomas s'emballait peut être puisqu'il connaissait au final très peu Adam, mais c'était sa seule connaissance dans cette école, et savoir qu'il n'aurait pas le monopole de l'exclusivité le dérangeait un peu. Possessif Thomas ? Un petit peu...

« Quoi ?! Tu as un frère ? Il s'appelle comment ? Il a ton âge ? »

Ça intriguait en réalité pas mal Thomas. Quel âge pouvait il avoir ? Quelles relations entretenait il avec Adam ? Était-il ici, ou ailleurs ? Autant de question qui tournoyaient dans la tête de Thomas. Cette nouvelle avait eut son petit effet sur lui !

Thomas eut sa réponse peu après. Lui et son frère avaient été envoyés ici, donc il était lui aussi à l'école. Une chance qu'il ne se soit pas trouvé avec lui près du lac, tiens, le frangin.

C'est alors que Thomas se prit en pleine face une poignée d'eau d'Adam, plutôt bien visée. On ne jouait pas à ça avec Thomas sans en être puni, ça c'était bien clair ! Le jeune homme n'attendit donc pas 50 ans avant de riposter et donna un coup de main sur la surface de l'eau, de telle sorte d'éclabousser au maximum son copain.

« Si tu veux jouer à ça, on va jouer ! »

Thomas était extrêment à l'aise dans l'eau, à tel point qu'il y avançait comme sur terre. Plus rapidemment, même, quand il se mettait à nager. Adam n'avait fort heureusement pas compris cette particularité de son camarade sinon il était clair qu'il se serait montré plus méfiant. Plongeant dans l'eau avec une agilité impressionante, Thomas arriva près d'Adam très peu de temps après, comme si l'eau sur lui avait la capacité de le pousser, ou de l'y faire glisser. Il sortit de l'eau limpide d'un bond, et porta ses mains devant lui tout en sautant. Celles-ci arrivèrent avec force sur les épaules d'Adam, qui tomba en arrière sans pouvoir rien y faire. A présent qu'il était dans l'eau, il était à sa merci.

Un temps, du moins. Oui parce que maintenir quelqu'un la tête sous l'eau était aisé, maintenir la tête d'un excellent nageur sous l'eau était déjà moins simple. La preuve, Adam disparut vers le fond du lac à tel point que Thomas ne pouvait ni le toucher ni le voir. Et pour cause ! Le saligot était passé sous lui pour sortir par derrière. C'était franchement idiot de se faire avoir si simplement, mais au fond, sans ça, le jeu serait beaucoup moins marrant.

Thomas prenait l'avantage, mais il n'y avait rien d'étonnant là dessus. En effet, quand on est persuadé d'avoir le dessus, et qu'on sent un léger avantage de notre côté, on se dit que c'est dans la poche. C'était le cas avec Adam, surtout que le garçon était un peu trop gentil et bon perdant pour vouloir mettre une paté à Thomas, il fallait donc en profiter. Surtout que le Londonnien était plutôt persévérant et détestait l'échec, en plus.

Donc quand Adam s'approcha de la rive à proximité de ses croquis, il déclara forfait. Logique, et à la fois un peu irréfléchis. Thomas n'aurait pas lancé de l'eau dans cette direction là puisqu'il avait vu les dessins derrière Adam, mais si son nouveau copain voulait lui rendre la tâche plus facile en déclarant forfait, ça rendait la chose encore plus aisée.

« Oh YEAH ! »

Thomas leva les bras en signe de victoire, un immense sourire accroché aux lèvres. Après cette bataille de quelques minutes qui avait fait rage, il était plaisant de voir qu'on vous reconnaissait vainqueur, en particulier quand l'adversaire était lui-même plutôt fort. Thomas avança donc vers le bord de l'eau, en direction d'Adam et en sortit d'un bond sec, accompagné lui-même par des centaines de goutelettes qui retombèrent dans l'eau et sur l'herbe.

Fiou, l'eau était bonne, mais l'air était sacrément meilleur dehors! Bon ok Thomas ne craignait pas le froid, il avait pour ainsi dire le sang et le corps, chaud. Constamment, tout le temps, c'était vrai. Ainsi l'eau du lac pourtant presque glacée, lui avait parut légèrement froide, en grosdisons qu'il ne s'en servirait pas pour prendre une douche mais qu'il arrivait à la supporter. Il savait tout de même reconnaître que l'air ambiant, avec le soleil qui tapait encore, était bien plus appréciable.

« Ce que je veux... Hum, hum... ok. Dans ce cas... promets moi que la prochaine fois qu'on reviendra au lac – en plus d'apporter des serviettes – on fera une traversée entière de celui-ci, le plus vite possible, une course quoi. Le perdant devra faire pendant une journée complète tout ce que l'autre voudra... Ça te convient ? »

Thomas rigola, content de son idée. Au moins Adam serait obligé de le revoir, même s'il n'en avait pas envie. Aha ! Puis c'était une occasion de faire une petite course sur le lac de l'académy et surtout de profiter de la disponibilité de l'autre en cas de victoire. Il était bien logique que Thomas ferait tout pour gagner, histoire de rigoler encore plus avec son copain. Ben oui, si Adam était à sa disposition une journée entière, et bien il y avait fort à parier qu'ils s'amuseraient bien, tous deux. Le londonnien débordait en plus de ça de créativité et d'amusement, et Adam allait comprendre ce que voulait dire 'Thomas Darklight s'amuse'.

Une fois sortis de l'eau, les deux jeunes hommes restèrent plusieurs minutes allongés dans l'herbe dans l'espoir de sécher plus vite au soleil. Une fois presque secs, Adam et Thomas prirent leurs affaires et rentrèrent comme si de rien n'était au dortoir de l'académy. Personne heureusement ne les vit comme ça, sinon il y avait fort à parier qu'ils se seraient pris une réfléxion d'un des Dieux présents dans les couloirs. Mais à cette heure là, tout le monde semblait ailleurs.